vendredi 2 août 2019

ALASKA - SIBERIE : LES INCENDIES SANS FIN

Et pendant ce temps-là en Alaska et en Sibérie...
Des centaines d'incendies. En Sibérie nous nous approchons des 4 millions d'hectares partis en fumée. Les Hauts de France, en gros.
Températures records, air sec, orages, jamais dans l'histoire "récente" de l'humanité une telle ampleur a été noté.
Le premier mois 50 millions de tonnes de CO2 se sont retrouvées dans l'atmosphère. Ce qui correspond à la production annuelle d'un pays comme la Suède. En juillet, ce sont carrément 100 millions de tonnes ...
Les émissions de CO2 contribuent au réchauffement global (sauf à Washington) qui à son tour explique les températures anormalement élevées, et donc les incendies.
Du coup le scénario catastrophe n'est plus un film de science-fiction. Qui est le suivant : la fonte du permafrost (un quart de l'hémisphère nord) qui à son tour est un réservoir inépuisable de carbone, susceptible de produire quantités jamais vues de CO2 et de méthane. 
Mais tout le monde s'en fout, en gros. Production, consommation, PIB, croissance continue, et de temps en temps quelques larmes de crocodile.

mardi 23 avril 2019

JOE SHUSTER : UN REVE AMERICAIN

Vous pensiez vraiment que Superman est un super héros qui vient de la planète Krypton? Et bien non. Plus prosaïquement, il est originaire de Cleveland, comme en atteste cette très belle biographie en images, intitulée Joe Shuster Un rêve américain.
En 1938, National Comics (qui deviendrait par la suite DC Comics) offrit 130 dollars à l'écrivain Jerry Siegel et à l'artiste Joe Shuster pour les droits de Superman, un personnage de leur propre invention. Les deux amis, craignant de ne jamais voir publié ce projet pour lequel ils avaient dépensé tant de temps, d'efforts et d'argent, ont accepté l'offre, trop naïvement.
Avant d’arriver chez National Comics, les deux créateurs du premier grand super-héros de l’histoire ont été rejetés par nombre d’éditeurs. Cette situation, combinée à la crise économique implacable, a poussé les deux amis, fans de science fiction et de comics d'aventure, a accepté un compromis qui allait marquer à jamais leur destin. C'est qu'ils proviennent de familles fort modestes, des immigrés de l'Europe de l'est, de confession juive, pour qui la vie n'est pas une sinécure tous les jours. Le critique Tom Spurgeon a qualifié l'exploitation du jeune Siegel et de Shuster par un éditeur peu scrupuleux de "péché originel de la bande dessinée". Quand on voit les existences que vont avoir les deux compères, et qu'on met cela en relation avec les wagons de millions que Superman rapportera vite, dans les comics ou à la télévision, on ne peut que souscrire.
Julian Voloj a étudié en profondeur la vie de Joe Shuster. Pour la réalisation de ce volume, l’écrivain s’est entretenu avec un groupe nourri de grands dessinateurs, qui ont eu chacun leur part de déboires avec les grandes maisons d’édition. L’histoire, dans un style documentaire, est racontée du point de vue de Shuster, mais ne manque pas d’expédients narratifs intéressants, qui brisent le quatrième mur ou qui plus simplement, mettent les mots de côté, laissant l'aspect graphique s'exprimer pleinement, et se suffire à lui seul (il suffit de voir Bob Kane en Joker pour comprendre ce que Joe pensait de l'individu, qui revendiquait la seule paternité de Batman...)
Le Joe Shuster de Voloj est semblable au protagoniste d'un grand roman américain comme ceux de Roth ou de Kerouac: il est humain, à la merci des événements, et subit souvent les conséquences de ses (in)actions, et celles des personnages qui l'entourent.
Parlons un peu du dessin, de Thomas Campi, qui réconcilie le graphisme des bandes dessinées pulp, qui ont inspiré Siegel et Shuster, et une magnifique mise en couleur à l'aquarelle. Le style rétro de cette dernière, délibérément effacée et en retenue, transforme chaque page en photographie d'une époque révolue, créant un effet vraiment agréable et apaisant, qui rend la lecture très fluide. De plus, Campi utilise beaucoup d’éléments qui citent d’autres styles de dessin, et ce dans des buts très variés: montrer les différentes facettes des deux auteurs ou reproduire fidèlement le style des magazines de l’époque, afin de mieux immerger les lecteurs dans histoire, le plus souvent.
Si Shuster et Siegel ne s'étaient jamais entendus avec National Comics, Superman aurait-il été publié un jour? Est-ce que "l'âge d'or" de la bande dessinée super-héroïque aurait vu le jour? Ce ne sont là que deux des questions qui viennent à l’esprit lors de la lecture de ce livre. Ces questions resteront sans réponse, et on se contentera, façon de parler, de l'humanité dense et passionnante qui suinte de chaque planche, du destin de ces artistes qui vont de pair avec leur création, tutoyant la gloire, pour s'abîmer dans l'oubli, et l'injustice la plus inouïe.
Joe Shuster et Jerry Siegel ont été les premiers à concrétiser un rêve que beaucoup de gens ont encore aujourd'hui. Ils sont les pionniers et les pères putatifs de ce qui est notre passion commune à tous, et c'est là un hommage splendide, appuyé, documenté, que vous devriez tous avoir lu, ou avoir l'intention de lire. 

lundi 15 avril 2019

SHAZAM! LA CRITIQUE DU FILM

Vous ne connaissez pas vraiment Shazam, et vous pensez que cela pourrait vous ôter une partie du plaisir à voir ce film? C'est une pensée parasite, qui n'a pas lieu d'être. Je vous épargnerai les décennies de (més)aventures éditoriales du personnage, qui a connu plusieurs existences, et patronymes, également. D'autres vous expliqueront tout ceci sur des vidéos Youtube, qui au final n'ont aucun intérêt par rapport à ce qui se déroule sur grand écran. Ce qui vous y attend, ce n'est pas un film d'art et d'essai tchécoslovaque des années 70, ou une adaptation des oeuvres complètes de Marcel Proust. C'est un blockbuster, pour la famille, un film de type en costume, qui fait rire, en grande partie, et qui permet à DC/Warner de redresser la barre de la coolitude, au point de taquiner Marvel sur son propre terrain, après un Aquaman qui avait déjà déridé l'ambiance, il y a quelques mois.
Shazam, c'est un héros, un vrai, avec des super pouvoirs et tout le toutim, sauf que coté responsabilités, nous sommes loin du compte. Et pour cause, Billy Batson n'a que 14 ans! Suite à une rencontre fortuite avec un vieux mage à la recherche d'un nouveau champion pour les forces magiques et primordiales du "bien", le gamin est investi des pouvoirs de plusieurs dieux de la mythologie quand il prononce son nom, Shazam justement (pour ceux qui ne suivent pas). Il devient un colosse dans un costume rouge moulant, avec une jolie cape blanche flottante, mais derrière ce paquet de biscottos et cet étalage de dons fabuleux, ça reste un teenager qui mange à la cantine au lycée, et passe d'une famille d'accueil à une autre, recherchant désespérément sa vraie mère (qui elle n'est pas trop pressée...). Le bon point dans ce film, c'est que c'est souvent drôle, promis.
Passée une introduction assez scolaire, pour présenter celui va devenir le grand méchant du jour (le docteur Sivana, régulièrement humilié par son père, d'où le fort sentiment de revanche qui l'anime), on passe à la phase nature et découverte. C'est à dire, Billy est un héros de quelle nature, et comment va t-il découvrir ses pouvoirs? Un de ses "frères adoptifs" se charge de l'entraîner et de l'initier au monde super-héroïque et ensemble il fracassent des distributeurs de boissons ou de billets de banque, participent à de premières arrestations cocasses, et deviennent des Youtubers anonymes qui engrangent des vues par centaines de milliers. Philadelphie se découvre un héros, un vrai, mais qui n'a pas trop l'air de savoir comment s'y prendre, et préfère les selfies aux combats dantesques contre le mal. Ce qui tombe mal, car Sivana rode, et il n'a pas l'intention de laisser Shazam lui voler la vedette, avec des pouvoirs qu'il estime lui être destinés. A partir de là, ça cogne plus dur, ça fait moins rire, mais pour autant le film évite de partir trop en vrille, et maintient un standard suffisamment digne pour qu'on quitte la salle avec la banane. Zachary Levi s'en tire avec les honneurs. On lui demande de cabotiner, pour bien rappeler, à chaque scène, que c'est un ado qui occupe le corps d'un adulte. Il en fait des tonnes (au risque de rappeler au spectateur français un certain Gérard, prof de gym pour AB Productions) mais souvent, c'est drole, alors on lui pardonne les quelques excès qui émaillent sa prestation. Le film est à déconseiller aux diabétiques, tant il propose une vision de ce que sont la famille (à travers une improbable famille d'accueil multiculturelle et ultra consensuelle) et les bons sentiments, mais pour autant, derrière la caricature et le trait grossier, on trouve tout de même un regard sur le harcèlement scolaire, le sentiment de solitude propre aux ados, et la manière dont un père ou une mère peuvent, par des mots, des manquements, modeler ce que sera leur enfant, pour le meilleur et pour le pire. Loin d'être aussi lugubre et désespéré que bon nombre de films DC proposés jusque là, Shazam s'affiche comme le manifeste même de la décomplexion, de l'envie de s'éclater, sans parader avec des citations philosophiques ou des visions cauchemardesques de fin du monde. C'est une comédie initiatique et (assez) fraîche, c'est probablement ainsi que la distinguée concurrence aimerait voir son avenir sur grand écran. Sauf qu'avec The Joker, ou The Batman, à venir, le ton risque fort de se durcir à nouveau. On n'échappe pas à ses vieux démons, sauf si on trouve une formule magique. Shazam? 

samedi 6 avril 2019

LA SNCF EN REGION PACA : PLAISIRS DE TER

J'habite en région PACA et je me rends au travail en TER. Bref, c'est la joie et la bonne humeur tous les matins, dans des trains ultra modernes et ponctuels, qui mettent un point do'rgue à s'offrir à nous dans une propreté éclatante. Comment ça vous avez des doutes?
Allez, on fait le point en vidéo, vous allez comprendre.


mercredi 27 mars 2019

BOSSER TUE

BOSSER TUE
Aidez-nous à lutter contre ce fléau
Tous ensemble, luttons pour un vaccin

Un avenir sans travail est possible. 


lundi 25 mars 2019

DE L'IMPOSSIBLE ET DU POSSIBLE

C'est impossible parce qu'on n'envisage même pas que ça soit possible. C'est possible car on refuse que ça soit impossible. Mais tout ça, est-ce possible?
On parle de l'impossibilité du possible, quand tout nous porte à penser que ce n'est pas possible. Et vive-versa?

samedi 23 mars 2019

SKETCHING THE HEROES (PART THREE)

Une autre série de dessins réalisés ces dernières semaines. Comme toujours les super-héros sont à l'honneur, mais pas seulement, comme en témoignent les oeuvres du jour. En règle générale je travaille au format A4, parfois A5, avec des feutres Copics ou Posca, sans oublier l'aquarelle et la gouache.

Corto Maltese, fast sketch à l'aquarelle

La Diabolika Eva Kant

Spider-Man Miles Morales

L'ami Ben (Grimm). The Thing

Malabar (et ses bulles)

Pop (Popeye) hommage à Fabiano Ambu 

Blacksad. Miaou.