Sidonie au Japon (de Élise Girard)
Comme tout le monde, il peut m'arriver de me comporter comme un imbécile, c'est-à-dire d'écouter les bonnes critiques des traditionnels médias "qui sachent mieux que quiconque " et de me fier à ces plumes qui ont pourtant démontré un asservissement stipendié évident ces dernières années. Néanmoins, je suis allé voir Sidonie au Japon, l'histoire d'une autrice qui se rend au pays du soleil levant pour une tournée de dédicaces de son plus grand best-seller, mais qui n'a toujours pas à tourné la page au sujet de son mari décédé, au point qu'elle le voit régulièrement apparaître sous la forme d'un fantôme, dans sa chambre d'hôtel. Sur place, elle est accueillie par son éditeur nippon et il faut entre 30 et 40 secondes au spectateur pour comprendre qu'à la fin du film, ils seront ensemble, dans le même lit. Je m'arrête là car je n'ai pas envie de faire d'efforts particuliers pour vous parler de quelque chose qui ne le mérite pas. Sachez juste qu'il s'agit probablement du record mondial de clichés et de lieux communs empilés en 90 minutes. Aussi bien le scénario et les dialogues d'une platitude absolue, que l'imagerie projetée du Japon (on y apprend que les rapports sociaux sont différents de ceux en vigueur en Europe et que les cerisiers peuvent y être en fleurs, extraordinaire !) tout ressemble à ce qu'on pourrait obtenir en insérant deux trois lignes de code dans Chat GPT, en lui demandant un film qui parle du Japon, du deuil et de l'amour. Télérama, Libération, le Monde s'empressent de parler de Isabelle Huppert drolatique (adjectif qui ne veut rien dire et dont il faut se méfier par principe. Ça ou lunaire , par exemple) et touchante, alors que la seule réalité, le seul ressenti qui suinte de ce film est un et un seul : que c'est chiant !
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