mercredi 3 juillet 2024

SE DESISTER POUR (ENCORE) EXISTER

 15 jours ont suffi pour que ceux qui dénonçaient un "pacte de la honte" finissent par envisager de s'allier avec leurs ennemis et se désister en leur faveur.

15 jours ont suffi pour que la gauche oublie les pompiers, les enseignants, les infirmières, tous tabassés en manifestation, les éborgnés, les 49-3 en rafale, la privation des libertés individuelles fondamentales, la mise en scène de l'obscénité au quotidien.

Car en face, il y a Satan.

Nous y revoici. Le grand chantage qui caractérise à sens unique toutes les élections en France, quel que soit le scrutin, depuis maintenant des décennies. Un premier tour où on laisse les gens apparemment s'exprimer, un second tour où on plante l'épouvantail au milieu du champ et on somme la population d'aller voter pour ceux que clairement, elle ne souhaite pas.

Moi je suis un (faux) naïf : je pensais que perdre est une hypothèse lorsqu'on s'engage dans un processus comme une élection, qu'il n'y a pas de déshonneur à être battu; mais il y en a à ne pas tenter de s'améliorer, de proposer mieux pour reprendre la main ensuite. Rappelez-vous ce que je vous disais hier au sujet du gros gâteau à partager. Depuis lundi matin, c'est la panique : on compte les parts et les convives et on se rend compte que tout le monde n'aura pas de dessert. La démocratie est probablement en danger, mais ce qui est en danger, à coup sûr, c'est la carrière de ces intrigants, ces opportunistes, qui avaient déjà l'eau à la bouche et qui apprennent qu'ils vont être punis. Au dodo et pas de gâteau.

En face, le vide sidéral des idées, une peste brune qui n'en croit pas ses yeux. Encore un cadeau parfait pour 2027, une énième démonstration que leur rhétorique populiste fonctionne, puisque effectivement concrétisée dans les faits.

La médiocrité, le clientélisme, la vision à court terme, Macron. Le RN n'en demandait pas tant.



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