jeudi 3 octobre 2024

SARAH BERNHARDT LA DIVINE (DE GUILLAUME NICLOUX)

 Sarah Bernhardt la Divine (de Guillaume Nicloux)


C'est tout de même un petit exploit qu'ont réalisé Guillaume Nicloux et son équipe. C'est-à-dire s'emparer du personnage de Sarah Bernhardt, peut-être la première diva internationale de l'histoire du divertissement, femme libre et complexe, aussi fantasque que talentueuse, aussi irritante que décidée, pour en faire au final un film d'une banalité extraordinaire, qui se concentre sur des petits détails insignifiants ou des événements apocryphes de la vie de l'artiste. Bilan des courses, on obtient un mélo extrêmement décevant, avec une Sandrine Kiberlain que l'on peine à dissocier de ses rôles précédents, impression confortée quand on constate qu’elle interprète Sarah Bernhardt avec peu de conviction et de persuasion, même si avec beaucoup d'énergie. Bref, l'angle choisi est celui, comme toujours avec les grandes héroïnes de cinéma, de la relation sentimentale tourmentée (ici avec Lucien Guitry, le père de Sacha, joué par Laurent Lafitte, dont je ne parviens toujours pas à saisir le sens de la notoriété. Relation pipeautée sur mesure pour le grand public), le fait qu'elle ait couché avec le tout Paris, mais aussi l'amputation d'une jambe après la gangrène au genou. Si j'ai personnellement apprécié une chose du film, c'est la description de cette société parisienne mondaine où tout le monde connaît tout le monde et où les rôles se distribuent dans les soirées, une coupe à la main. Pour le reste , l’ensemble est d'un ennui mortel et paraît n’avoir absolument rien à dire. Sortie nationale en décembre. Ainsi se termine la première soirée au festival Cinéromans de Nice, avec comme à chaque fois son lot de vraies ou fausses vedettes de cinéma sur lesquelles se jette le public, pour un selfie, et qui viennent assister aux projections avec vous, dans la salle. Hier, notre voisin de fauteuil était par exemple Samuel Le Bihan, qui de ce que j'ai pu en voir durant deux heures a l'air d'être à l’humilité ce que Christian Estrosi peut être à la déontologie politique.



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