Aux armes, citoyens.
* Nous sommes en GUERRE ...(ad libidam) : Emmanuel Macron, Présidentissime
* Je suis très inquiète quand j’entends des profs dire on ne va pas aller donner des cours parce qu’on prend des risques, la vie c’est prendre des risques. (...) Les soldats quand ils vont faire la guerre, ils vous disent venez la faire à ma place ? : Elisabeth Levy, chienne de garde, nuisible pontifiante
* Nous sommes en guerre, même en Creuse : Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse, chienchien du maimaître
* Il faut prendre conscience que nous sommes en état de guerre : William Dab, ancien directeur général de la santé, aimerait bien rentrer par la fenêtre
La réthorique guerrière, partout. L'ennemi est tapi à nos portes, on l'entend gratter parfois, à l'orée de la nuit, de ses griffes acérées. La population se terre dans les logis, les rues se vident, et seule la DOCTRINE (ah ce joli mot qui est désormais cité une bonne cinquantaine de fois lors de chaque discours du gouvernementissime) officielle fait foi, seules les recommandations de nos généraux en chef peuvent nous sortir de l'ornière. C'est une guerre d'autant plus unique que la population a été priée de laissez les vieilles pétoires dans les armoires. Pas de munition, pas de baionettes, même les armes blanches sont proscrites, par contre le peuple a été édifié : une fronde ça ne peut pas grand chose, mais c'est toujours mieux que rien! Il existe nombre de tutos sur Internet, pour savoir comment fabriquer la votre.
Le confinement, Pétain n'aurait pas été contre. Quand c'est la débâcle, on prend ce qui vient, histoire de jouer la montre, et surtout on ne conteste pas, on ne remet pas en cause la bonne parole dont on nous abreuve avec sagesse. Et si on signait un armistice, même incomplet, même très sommaire, histoire juste de cohabiter avec l'ennemi sans trop lui chercher de poux dans la tête? Allez, tiens, disons le 11 mai, c'est la journée mondiale des espèces disparus (véridique), la décence et la probité, elles en font bien partie?
Peuple français, c'est décidemment une guerre bien particulière. Dans les supermarchés, les hôpitaux, ce sont avant tout, bien souvent, les femmes qu'on envoit au front. Et dans deux semaines on y ajoutera les enfants, sur ordre du maréchal Blanquer, qui nous a rassuré, l'ennemi est clément pour la jeunesse, il ne tire pas sur les petites têtes blondes (les brunes aussi seront épargnées).
Nous sommes donc en guerre. Ne voyez ainsi aucune objection à ce que certains d'entre nous choisissent la résistance.